Une complémentaire santé pour tous les séniors

couple de séniors

Lorsqu’une personne part à la retraite, ses revenus baissent et elle
perd bien souvent la complémentaire santé collective de son entreprise.
Par ailleurs, elle est aussi plus âgée et ses dépenses de santé
augmentent : petits ennuis médicaux, besoins de lunettes de vue ou
d’aides auditives…

C’est pourquoi, au congrès de la Mutualité, à Nantes, François Hollande a
annoncé que la généralisation des complémentaires santé serait étendue
aux retraités d’ici à 2017. Après la généralisation de la complémentaire
santé à tous les salariés, l’extension de la complémentaire CMU et
l’aide à la complémentaire santé, c’est un nouveau pas dans la volonté
du gouvernement de faire bénéficier à tous d’une protection efficace et
équitable en matière de santé.

Une mesure nécessaire pour protéger les retraités

Une part des retraités, 5,4%, ne dispose d’aucune complémentaire santé.
C’est certes moins que les 6,3% de 15-39 ans qui n’en ont pas, mais ils
ont souvent des dépenses de santé plus élevées. En effet, pour une paire
de lunettes à verres progressifs, pour des aides auditives confortables
ou pour un appareil dentaire, ils doivent souvent débourser plusieurs
centaines d’euros. Ce qui conduit un grand nombre d’entre eux à ne pas
se soigner convenablement.

Première piste, prolonger l’adhésion à la complémentaire santé de l’entreprise

La première option étudiée pour mettre en œuvre cette idée est de
prolonger l’adhésion des retraités à la complémentaire santé de
l’entreprise qu’ils viennent de quitter. Ils continueraient donc à
bénéficier de la couverture de leur mutuelle collective et les coûts
seraient répartis entre l’ensemble des salariés et l’employeur.
Actuellement, c’est déjà le cas, mais seulement pour une durée d’un an.

Deuxième piste, créer une nouvelle catégorie de contrats, favorable aux retraités

La deuxième option à l’étude est la création d’une catégorie de contrats
de complémentaire santé au cahier des charges défini pour être
favorable aux retraités. Cela pourrait, par exemple, être un taux de
charges allégé, 5% au lieu de 7%.

Que la solution retenue soit l’une, l’autre, ou les deux à la fois, il
semble que ce coup de pouce accordé aux retraités soit, dans tous les
cas, largement financé par les salariés.